23 mai 2025

L’installation de recherche sur les matériaux de pointe de Mississauga, en Ontario, a obtenu la certification LEED Or, marquant un jalon important dans la conception durable d’environnements de laboratoire au Canada. Le projet, réalisé par la coentreprise Canada FIRST, mettait en commun l’expertise d’Architecture49, de WSP et de HOK. Ce premier projet achevé dans le cadre de l’initiative fédérale Laboratoires Canada démontre comment les espaces de recherche complexes et hautement performants peuvent répondre aux objectifs ambitieux d’énergie et de durabilité sans compromettre la fonctionnalité ou la conception. Kevin Humeniuk, architecte et gestionnaire de projet à Architecture49, affirme que le projet « illustre comment la collaboration novatrice et la conception réfléchie peuvent satisfaire aux exigences des espaces de recherche tout en favorisant l’atteinte des objectifs en matière de durabilité ».
La durabilité au cœur du projet
Dès le début du projet, des stratégies audacieuses ont été adoptées pour réduire la consommation d’énergie et intégrer les systèmes renouvelables, un défi particulièrement complexe dans le climat nordique du Canada, où les besoins en matière de chauffage dépassent largement les demandes de refroidissement.
« Dans le climat plutôt froid du Canada, où les besoins en chauffage surpassent largement ceux de refroidissement, notre dépendance aux combustibles fossiles nécessite une innovation audacieuse », précise Vladimir Lazov, chef de la conception mécanique chez WSP. « La conception de systèmes de bâtiment carboneutres n’est pas seulement un défi, c’est une occasion de redéfinir l’avenir des pratiques de vie durables ».
Un champ géothermique avec trous de forage de 840 pi de profond permet de chauffer et de refroidir l’édifice, tandis que les panneaux solaires sur le toit et sur les abris de stationnement contribuent à réduire les pointes électriques durant les périodes de génération d’énergie solaire et diminuent la consommation énergétique globale.
Un système avancé de récupération de la chaleur capture la chaleur résiduelle des ventilateurs de laboratoire et la redirige vers les unités de traitement de l’air. Le système comprend un système de caloduc pour laboratoire offrant une efficacité sensible de 42 % et un système dédié à l’air extérieur dans les bureaux atteignant une efficacité sensible de 74 %. Des hottes de captation des fumées à haut rendement, un mobilier de laboratoire sur mesure et des services publics adaptables s’ajoutent à l’intégration réfléchie des systèmes d’ingénierie pour réduire le profil énergétique de l’édifice, tout en respectant des normes rigoureuses en matière de sécurité et de performance.
Ces mesures reflètent un équilibre clair entre la responsabilité environnementale et l’efficacité opérationnelle, diminuant l’empreinte carbone de l’installation et réduisant les charges d’exploitation à long terme.

Transformation architecturale au profit de la science et de la durabilité
La certification LEED de l’installation est profondément liée à la transformation architecturale. À cette installation de recherche existante active s’est ajouté un troisième étage dans le cadre d’une expansion verticale complexe sur le plan technique. Il a fallu une planification et une coordination minutieuses pour éviter toute perturbation aux expériences en cours, un effort soutenu par des structures temporaires et des stratégies de construction échelonnée afin de permettre la poursuite de la recherche en toute sécurité sur les lieux.
Cette expansion a créé des espaces de recherche spécialisés conçus pour les besoins scientifiques en évolution. Ces espaces comprennent des laboratoires expérimentaux, des laboratoires in silico et des aires d’analyse, tous caractérisés par des aménagements flexibles, des hottes de captation des fumées et des systèmes de gestion de l’air. L’installation héberge également des plateformes de découverte accélérée des matériaux propulsées par l’intelligence artificielle, qui appuient l’énergie propre et l’innovation en matière de transport.
Pour soutenir à la fois la forme et la fonction, la conception a également redessiné les espaces de circulation et de rassemblement. Des gradins collaboratifs sur trois étages favorisent l’interaction et les relations entre les équipes de recherche, tandis que l’espace événementiel sur le toit tire parti de l’ajout vertical et propose un lieu polyvalent pour les rassemblements et le partage des connaissances. Les systèmes mécaniques reconfigurés, précédemment hébergés au deuxième étage, ont été relocalisés sur le toit du nouveau troisième étage, pour libérer un espace précieux et simplifier les opérations.
Un vitrage haute performance et une abondance de lumière sont omniprésents dans les laboratoires et les bureaux pour réduire la dépendance à l’éclairage artificiel et améliorer le confort et la productivité des équipes de recherche.
« Le projet démontre que même les environnements de laboratoire hautement complexes peuvent atteindre la carboneutralité en adoptant les bonnes stratégies de conception », ajoute Vladimir Lazov, chef de la conception mécanique chez WSP. « Le projet témoigne de ce qui est possible lorsque l’innovation et la durabilité vont de pair. »

Un plan pour l’avenir
La certification LEED Or de l’installation de recherche sur les matériaux de pointe ne représente pas seulement un jalon en matière de durabilité, mais offre un modèle reproductible pour la prochaine génération d’infrastructures de recherche au Canada. En intégrant la durabilité à chaque étape de la conception et de la construction, l’installation a atteint les objectifs stratégiques de performance à long terme, de mieux-être des occupants et d’intendance environnementale.