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Le programme de stage pour les architectes étrangers est un succès et Farouk Ben Hassine, le premier participant, en est la preuve vivante

Farouk Ben Hassine Banner FR

Certains d’entre vous ont vécu une situation comme celle-là. Mais pour d’autres, il est difficile d’imaginer faire ses valises et partir à des milliers de kilomètres de tout ce que l’on connait, dans un nouveau pays, pour commencer une nouvelle vie. Tout est nouveau : la langue, la culture, l’environnement, les saisons. Pour rendre les choses encore plus difficiles pour les personnes dont l’histoire ressemble à celle de Farouk, le Canada a ses propres normes. Donc malgré des études à l’étranger et une expérience de 10 ans, les occasions d’emploi sont limitées.

Normalement, une personne qui travaille dans un domaine spécialisé et qui arrive au Canada doit passer à travers plusieurs étapes, comme retourner à l’école, avant de pouvoir travailler dans son domaine. Mais en 2023, Patrick Lajeunesse du bureau d’A49 à Ottawa, en collaboration avec d’anciens collègues de chez Hobin Architecture, a lancé un programme qui aborde ce problème. « Nous avons noté qu’une vague d’immigrés et de nombreux architectes ayant fait de bonnes études avaient du mal à se trouver un bon emploi dans notre région », explique Patrick.

Quatre cabinets participent au programme de stage pour les architectes étrangers : Architecture49, Fotenn Planning + Design, Hobin Architecture et CSV Architects, qui accueilleront chacun un stagiaire pour une durée de six mois dans le cadre de ce programme. À la fin de cette période, les stagiaires changeront de cabinet, jusqu’à accomplir un stage d’une durée totale de deux ans. C’était, du moins, l’intention de départ. Mais comme l’a expliqué Patrick, le programme constitue plus qu’une simple occasion et, si les choses se passent bien entre un participant et un cabinet, pourquoi changer une formule gagnante?

C’est exactement ce qui s’est passé avec Farouk, le premier participant du programme chez A49. Le bureau d’Ottawa prend en charge des projets dans le secteur de la sécurité et de la défense, et lorsque Farouk a été intégré à certains d’entre eux, il était déjà presque temps de lui dire au revoir. Patrick a expliqué que dans ce cas, six mois n’étaient pas suffisants pour permettre à Farouk de se donner à fond dans ces projets. Il a précisé : « Il a réalisé qu’il aimait vraiment travailler dans cet environnement. Il a également démontré que le travail qu’il faisait ici était utile. » La période de stage de Farouk chez A49 a été prolongée de six mois et le cabinet espère bien que cette relation se poursuive au-delà de cette période.

Farouk Photo Grid

Farouk est reconnaissant au programme de lui avoir permis de se familiariser avec les normes canadiennes et d’accélérer ses efforts pour être accrédité au Canada. Il aime aussi faire partie de l’équipe de volleyball du bureau d’Ottawa. « J’aime bien cette ambiance où on travaille, mais on s’amuse aussi », a-t-il expliqué. Bien que son objectif ultime soit d’être reconnu par le Conseil canadien de certification en architecture (CCCA), Farouk souhaite, à plus court terme, « travailler dans de bons cabinets et leur apporter de la valeur tout en apprenant ».

Patrick et Farouk ont tous deux mentionné la valeur que ce programme pourrait apporter à d’autres industries au pays. « J’aimerais bien qu’un programme semblable voie le jour à Toronto et ailleurs au Canada », a dit Patrick. « Mais il ne doit pas se limiter à l’architecture. Ce concept peut s’appliquer à d’autres types de services. Ultimement, les objectifs du programme sont axés sur l’accueil des nouveaux arrivants et l’offre d’occasions qui leur permettent de vivre une expérience utile. » Farouk a ajouté que les avantages ne se limitent pas à offrir aux candidats la chance de travailler dans leur domaine, et aux entreprises la possibilité de faire appel aux compétences et à l’expérience de spécialistes qui ont un parcours intéressant et différent.

Patrick a expliqué que le concept d’origine demeurera probablement le même et qu’A49 accueillera d’autres candidats pour quatre périodes de six mois, puis un nouveau lot de candidats tous les deux ans. La collaboration entre les quatre cabinets est, selon Patrick, une grande source de motivation. « Nous sommes quatre cabinets et nous travaillons ensemble pour apporter de bonnes choses à la communauté. »

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